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Le classement Jeune Afrique des 50 femmes d’affaires les plus influentes du continent

« Elle est tout le temps dans le dépassement de soi, c’est pourquoi elle s’investit pleinement dans tout ce qu’elle entreprend », témoigne Neila Tazi, vice-présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et amie de longue date. « Elle est animée par un sens très développé de l’intérêt général, ce qui lui donne une vraie force et la capacité à surmonter ses doutes. »

Présidente à l’unanimité

Miriem Bensalah semblait donc toute destinée à devenir la première présidente de la CGEM. Lors de son élection, en 2012, sa candidature avait fait une telle unanimité que personne n’avait souhaité se présenter face à elle.

Depuis la disparition, en 1993, de son père, Abdelkader Bensalah – l’une des figures de l’indépendance et l’un des plus grands notables du Maroc oriental –, c’est l’aînée de la fratrie Bensalah qui assumait dans les coulisses le rôle de marraine du conglomérat familial, le groupe Holmarcom, dont le chiffre d’affaires est estimé à 700 millions d’euros.

Officiellement, pourtant, elle assure juste la direction de l’une des filiales du groupe Les Eaux minérales d’Oulmès. En 2016, Miriem Bensalah a d’ailleurs paraphé un beau contrat avec le groupe japonais Suntory Group International, propriétaire de la marque Orangina, qui signe le retour de l’entreprise marocaine dans l’univers du soda.

Négociatrice hors pair

Le monde des affaires a reconnu depuis longtemps ses qualités de dirigeante. Elle est membre des conseils d’administration d’Eutelsat, de Suez et de la Banque centrale du Maroc, pour ne citer que les entreprises les plus prestigieuses. Des jetons de présence auxquels viendront en avril s’ajouter ceux de Renault-Nissan.

Les dirigeants qui la côtoient saluent son talent de négociatrice. Une qualité dont elle a fait la démonstration alors que se discutait la représentation du monde des affaires au Parlement marocain.

Bientôt ministre ?

« Le PJD [parti islamiste, aux affaires] a manœuvré pour pousser une association qui lui est acquise à prendre une partie des huit sièges parlementaires réservés aux représentants des patrons, nous raconte un membre de la CGEM.

Mais c’était compter sans l’habileté de Miriem Bensalah à convaincre de la légitimité de la CGEM pour représenter le patronat dans l’hémicycle. »Résultat, en 2015, les huit sièges du patronat sont revenus à la confédération patronale lors du renouvellement des membres de la Chambre des conseillers (chambre haute du Parlement marocain), en 2015.

C’est bien entendu elle qui, lors des visites d’État du roi, conduit la délégation des hommes d’affaires venus signer des contrats. Une expérience qui pourrait déboucher sur une nomination en tant que ministre. Et l’idée, semble-t-il, ne lui déplairait pas.

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