Faute d’Européens, la Russie courtise les touristes asiatiques
Deux ans et demi après l’offensive russe en Ukraine, qui a brutalement stoppé le flux de touristes occidentaux vers la Russie, le pays s’efforce de les remplacer par des visiteurs venus d’Asie, en particulier de Chine et du Moyen-Orient.
Changements dans le paysage touristique
À Saint-Pétersbourg, l’ex-capitale impériale aux nombreux palais et canaux romantiques, le changement est flagrant. Avant la guerre, on entendait surtout parler anglais, français ou italien, et les hôtels étaient toujours complets, peu importe la saison. Maintenant, on voit énormément de groupes chinois, des familles arabes et des touristes indiens. Les sanctions imposées par l’Union européenne ont entraîné une réorientation du tourisme international vers l’Est.
Les chiffres parlent
Au premier trimestre 2024, sur les quelque 218 000 touristes étrangers venus en Russie, près de la moitié (99 000) étaient chinois. Viennent ensuite les visiteurs de Turquie, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite et d’Iran. Ces pays n’ont pas condamné le conflit en Ukraine et sont restés en bons termes avec Moscou.
Rapprochement entre Moscou et Pékin
Alors que les gouvernements occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de voyager en Russie, le rapprochement entre Moscou et Pékin depuis 2022 favorise au contraire l’essor du tourisme chinois. La Russie offre des sites touristiques intéressants, et les visas électroniques facilitent les déplacements. De plus, les deux pays ont beaucoup en commun1.
En somme, la Russie s’adapte à la nouvelle réalité du tourisme international en cherchant à attirer les visiteurs asiatiques. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas !