Le gouvernement vient d’autoriser l’établissement d’une convention minière en faveur de la Société de Bauxites de Guinée, qui développe une mine de bauxite et une raffinerie d’alumine. Ce texte entérine un investissement de 1,4 milliard d’euros par la filiale guinéenne du groupe néerlandais Metalcorp.
Lors du conseil des ministres du 26 avril, le gouvernement guinéen a donné son accord préalable pour l’établissement d’une convention minière en faveur de la Société de Bauxites de Guinée (SBG), filiale du groupe néerlandais Metalcorp Group. Pour un coût total de 1,4 milliards de dollars, ce projet, situé dans la région de Kindia, comprend la construction et l’exploitation d’une mine de bauxite, avec une production de 8 millions de tonnes par an, dont 3 millions destinées à l’exportation, et d’une raffinerie d’alumine d’une capacité initiale de 1,6 million de tonne par an.
Un secteur qui pèse 13% du PIB
Basée à Amsterdam, Metalcorp Group est une entreprise qui intervient sur plusieurs segments du marché des métaux et des minéraux, avec des activités dans les domaines de la production, de la transformation, de la commercialisation et le négoce de métaux ferreux et non-ferreux. Présent dans 18 pays (dont la Guinée et l’Afrique du Sud), la société a réalisé un chiffre d’affaire de 593 millions d’euros pour une marge brute de 47 millions d’euros.
Fin décembre 2017, le gouvernement guinéen avait approuvé un investissement de la société chinoise TBEA Group de 2,89 milliards de dollars pour la construction et l’exploitation d’une mine de bauxite, d’une raffinerie d’alumine et une fonderie d’aluminium.
Selon un rapport de décembre 2017 du FMI, le secteur minier compte pour 13 % du PIB guinéen en 2016, avec un taux de croissance de 33,5 %, grâce à un rebond du prix de la bauxite et de l’or.
Les investissements dans l’industrie de la bauxite et de l’alumine pourrait atteindre 6,5 milliards sur la période 2017-20, dans un contexte de hausse de la demande mondiale d’environ 5 % par an à moyen terme, d’après le FMI.
La région bauxitique a néanmoins connu des manifestations violentes au cours de l’année passée, sur fond de manque d’emplois et de services publics, le FMI soulignant que si le secteur contribue à 13 % du PIB guinéen, il ne représente que 3 % de l’emploi total.