Le 4 septembre, le Centre mondial pour l’adaptation (Global Center on Adaptation-GCA) a publié un rapport intitulé « Accelerating Adaptation Finance – Africa and Global Perspectives ». Ce rapport met en évidence un besoin critique en financements pour l’adaptation au changement climatique en Afrique.
L’Afrique, déjà confrontée à des défis environnementaux majeurs, tels que la sécheresse accrue, les inondations et l’élévation du niveau de la mer, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Pour faire face à ces menaces croissantes, le continent africain a besoin de plus de 100 milliards de dollars par an pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation essentielles.
Ces fonds sont nécessaires pour soutenir divers projets, notamment la construction d’infrastructures résilientes, l’amélioration des systèmes d’alerte précoce pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes, et le renforcement des capacités de résilience des systèmes de production agricole. Ces mesures sont essentielles pour garantir la sécurité alimentaire, la protection des infrastructures vitales et la préservation des moyens de subsistance des communautés africaines.
Le rapport du GCA repose sur une analyse approfondie des contributions déterminées au niveau national (CDN) soumises par les pays africains aux Nations unies. Ces contributions reflètent les engagements pris par les pays pour lutter contre le changement climatique, mais elles ne couvrent qu’une fraction des besoins réels en matière d’adaptation.
La question cruciale qui se pose est la suivante : qui va payer pour combler ce déficit de financement ? Plusieurs acteurs sont impliqués dans cette réponse.
Tout d’abord, les pays développés ont une responsabilité morale et historique envers les pays en développement, y compris ceux d’Afrique, pour les aider à faire face aux conséquences du changement climatique. Les engagements financiers pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat en 2015 étaient un premier pas, mais il est clair que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les 100 milliards de dollars annuels.
Les institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ont également un rôle à jouer en mobilisant des ressources financières pour soutenir les initiatives d’adaptation en Afrique. De plus, le secteur privé peut contribuer de manière significative en investissant dans des projets durables qui renforcent la résilience des communautés africaines.
Enfin, les gouvernements africains eux-mêmes doivent continuer à mobiliser des ressources nationales et à élaborer des politiques efficaces pour attirer les investissements et gérer les fonds de manière transparente.
En résumé, l’Afrique fait face à un besoin urgent de plus de 100 milliards de dollars par an pour s’adapter au changement climatique. Pour combler ce déficit de financement, une coopération mondiale est essentielle. Les pays développés, les institutions financières internationales, le secteur privé et les gouvernements africains doivent travailler ensemble pour garantir un avenir plus résilient pour le continent africain et ses habitants. Il est temps d’agir de manière décisive pour préserver la planète et protéger les communautés vulnérables d’Afrique.