Lors de sa visite à Niamey le mercredi 5 avril, Bruno Mettling a été fructueux dans ses négociations avec les ministères des Télécoms et des Finances. Depuis septembre 2016, Orange et d’autres opérateurs télécoms tels qu’Airtel et Moov/Maroc Télécom, se sont engagés dans des pourparlers visant à réformer une fiscalité considérée comme confiscatoire. Selon un récent rapport de Deloitte, cette fiscalité représenterait environ 42% du chiffre d’affaires du secteur.
Parmi les principaux points de discussion figuraient les taxes à la consommation spéciales imposées sur les cartes SIM et l’utilisation des services mobiles (connus sous le nom de Turtel), les taxes sur les appels internationaux entrants (appelées Tattie), ainsi que les taxes liées à l’utilisation des réseaux télécoms. Face à ces problèmes, Orange aurait même évoqué la possibilité de quitter le pays si la situation fiscale ne connaissait pas d’améliorations.
L’objectif de ces discussions était de trouver un terrain d’entente permettant de soulager le fardeau fiscal pesant sur les opérateurs télécoms, tout en soutenant le développement du secteur des télécommunications au Niger. Une fiscalité excessive peut entraver la croissance économique du pays en dissuadant les investisseurs étrangers et en freinant l’expansion des services de télécommunications.
Il est essentiel de parvenir à un équilibre entre les intérêts financiers de l’État et le développement durable de l’industrie des télécommunications. Une fiscalité plus équilibrée pourrait stimuler l’innovation et l’investissement dans le secteur, tout en renforçant la connectivité et en améliorant les services pour les citoyens nigériens.
La visite de Bruno Mettling à Niamey représente une étape cruciale dans cette quête d’un cadre fiscal plus favorable pour les opérateurs télécoms au Niger. En collaborant étroitement avec le gouvernement, les entreprises de télécommunications espèrent parvenir à une solution mutuellement bénéfique qui soutiendra la croissance économique du pays tout en garantissant la pérennité de leurs opérations. Les résultats de ces négociations pourraient avoir un impact significatif sur l’avenir du secteur des télécommunications au Niger et façonner la dynamique des investissements dans le pays.