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Top 15 idées de business qui font parler d’elles à l’étranger

Vous souhaitez créer une nouvelle affaire ou diversifiés vos offres existante?

Voici 15 idées qui font parler d’elles à l’étranger, commentées par un panel d’experts suisses.

Salle de jeux en réalité virtuelle

Exploiter l’engouement autour des jeux en réalité virtuelle, c’est le principe de l’enseigne Playdium VR, basée à Hongkong. Le lieu propose des studios de jeux pouvant être privatisés pour accueillir jusqu’à dix personnes en même temps. Plus de trente jeux en réalité virtuelle y sont disponibles aujourd’hui, un nombre appelé à augmenter. Créée en 2016, elle est la première structure de ce type dans le pays.

Remy Assir: «Il ne fait aucun doute que les jeux de réalité virtuelle sont en pleine croissance et amènent une véritable révolution sur le marché vidéoludique. Le problème réside aujourd’hui dans le coût d’un équipement de haute qualité, qui est élevé pour une personne lambda. A l’avenir, je pense que nous verrons des dispositifs améliorés et moins chers qui permettront aux utilisateurs de jouer et d’interagir entre eux depuis chez eux, sans avoir à se rendre dans une salle d’arcade.»

Une montre connectée pour les malvoyants

Plus de 200 millions d’êtres humains souffrent d’une déficience visuelle dans le monde, dont 36 millions sont aveugles, selon les derniers chiffres de l’OMS. La start-up coréenne DOT Inc. a développé une montre connectée dont l’écran affiche des caractères en braille. Pour ce faire, 36 «picots» s’actionnent via un système d’aimants. Cet affichage en relief permet de recevoir des appels, de consulter des messages, des notifications et des e-mails. S’il le désire, l’utilisateur peut également afficher l’heure en chiffres arabes. La montre permet aussi un apprentissage du braille pour les personnes qui ont, pour l’instant, une déficience visuelle légère. Les phrases s’affichent en effet simultanément sous leur forme originale sur le téléphone et en braille sur la montre. Le prix de la montre est fixé à 400 francs.Sandy Wetzel: «C’est un produit totalement novateur! Il a le mérite d’ouvrir l’internet des objets et les wearables au monde des malvoyants. D’autant plus qu’il se profile dans un marché où, à ma connaissance, les innovations sont encore limitées. La technologie semble fonctionnelle. J’émets toutefois des doutes quant à sa capacité à afficher tout un message sur un écran de 36 «picots» ou de fournir un véritable programme d’apprentissage du braille.»

Optimisation d’espaces de travail

Des salles de réunion qui restent vides ou des bureaux inutilisés: la start-up française Jooxter  veut résoudre ces problèmes à travers une offre qui combine plateforme web et objets connectés. Un service qui se veut aussi utile pour préparer une réorganisation des locaux qui soit bien acceptée par les collaborateurs.Caroline Coquerel: «L’optimisation de l’utilisation des espaces et l’amélioration de la rentabilité des surfaces sont des sujets d’actualité. Un tel projet trouvera ainsi en Suisse un marché en très forte évolution. Les défis concernent notamment des aspects comme la culture d’entreprise, la modification des modes de travail, le réagencement des espaces nécessitant investissements et capacité d’amortissement ou encore la sécurité d’accès aux locaux des grandes entreprises.»

Concerts et soirées à volonté

Développé par deux jeunes entrepreneurs français, Guestme se présente comme le «Netflix de la musique live». La start-up propose deux formules d’abonnement mensuel (33 euros pour une personne et 60 euros pour un duo), qui permettent d’accéder à des concerts et à des soirées triés sur le volet à Paris. Une cinquantaine d’offres sont faites aux abonnés chaque mois, trois jours avant l’événement en question. Le sésame donne également l’occasion d’accéder à des concerts annoncés complets ou à certaines soirées privées.Remy Assir: «Il s’agit d’un bel exemple de modèle d’affaires disruptif. Guestme offre trois types de valeur client. Les abonnés obtiennent un bon rapport qualité-prix, en payant des frais mensuels modestes pour avoir accès à une variété de concerts différents. La valeur de l’expérience est également fournie parce que les clients bénéficient d’un choix de concerts auxquels assister, disponibles dans un dispositif unique, évitant ainsi les tracas liés à la recherche et à la réservation de places à chaque fois. Enfin, il y a de la valeur dans la plateforme même: en construisant un vaste réseau de clients, Guestme crée une pression concurrentielle pour que les concerts vendent leurs places sur sa plateforme.»

Recharge mobile de véhicules électriques

En Allemagne, le boom du marché des véhicules électriques a poussé l’entreprise Ubitricity à développer une solution pour amener directement du courant aux consommateurs mobiles. La société a ainsi mis au point avec Siemens un câble de recharge portable que l’on peut brancher sur des bornes installées en ville. Egalement active au Royaume-Uni, Ubitricity dispose de près de 300 bornes installées aux alentours de Londres. Une application mobile connectée permet de suivre en temps réel sa consommation électrique pour effectuer ses paiements.Jörg Beckmann: «Cette innovation s’inscrit clairement dans la tendance actuelle en matière de mobilité. En Suisse, les 800 entreprises actives dans le domaine de l’électricité cherchent quasiment toutes à se greffer sur le nouveau marché des véhicules électriques. Leur défi: parvenir à s’associer avec les villes
et les grands groupes qui gèrent
le réseau.»

Transactions agroalimentaires simplifiées

Fondée par deux anciens fermiers, la start-up australienne AgriDigital développe une offre simplifiant les transactions tout au long de la chaîne de production et de vente de produits agroalimentaires. Utilisant la technologie blockchain, elle permet notamment d’éliminer les étapes fastidieuses et répétitives liées à la rédaction et à l’envoi de contrats.Caroline Coquerel: «Ce projet s’inscrit dans la tendance des start-up de foodtech et d’agritech. Ce projet australien semble orienté vers un type spécifique d’agriculteurs (en termes de surface, de produits et d’un certain volume de production). Pour l’adapter sur notre territoire, il serait important de bien étudier l’adéquation entre les publics cibles de cet outil et la structuration de notre monde agricole, à travers une étude de marché et des partenaires connaissant très bien le domaine.»

Airbnb pour propriétaires âgés

Avec l’âge, le nid familial se vide. L’entreprise américaine Silvernest propose aux seniors une solution permettant de faciliter la location d’une pièce de leur maison. Une plateforme web met en lien propriétaires et locataires potentiels. La démarche vise à lutter contre la solitude des aînés, mais aussi à leur procurer quelques rentrées d’argent. La structure soutient également le propriétaire dans ses démarches administratives et financières. Déjà disponible dans seize villes, le dispositif devrait s’étendre à New York, Boston et Seattle prochainement.Hilary Murphy: «De nombreux baby-boomers atteignent l’âge de la retraite. Certains veulent de la compagnie, d’autres ont besoin de revenus. Il s’agit d’une occasion intéressante pour beaucoup d’entre eux. Ce serait formidable si le dispositif pouvait filtrer et jumeler les candidats potentiels, car les aînés sont vulnérables. Il faudrait qu’il existe une période d’essai pour les longs séjours, ainsi qu’une clause de sortie facile pour les deux parties en cas de choc culturel!»

Carte de fidélité sur tablette

Fini les nombreuses cartes de fidélité qui s’accumulent dans les tiroirs ou les portemonnaies! C’est l’idée de Spoqa, une start-up sud-coréenne qui installe des tablettes dans les magasins, les restaurants ou les cafés. Les supports tactiles permettent ainsi aux clients d’entrer leur numéro de téléphone et de gagner des points de fidélité sans avoir à installer d’application mobile ou d’avoir une carte de fidélité. L’entreprise revendique plus de 12 millions d’utilisateurs en Corée du Sud et 10 000 partenaires.Frank Gerritzen: «L’idée est séduisante pour faciliter la vie des clients et, pour le commerçant, les fidéliser. Le diable se cache dans le détail cependant: la complexité sera d’arriver à son but avec le moins de manipulations et de temps possible. Regardez Twint, l’application de paiement des banques suisses, qui a du mal à décoller. Il est beaucoup plus facile de sortir une carte de crédit que d’ouvrir l’app de Twint, mettre en marche le Bluetooth, approuver le paiement (relativement long). Dans ce genre de service, le client doit gagner quelque chose d’autre que des points, en l’occurrence du temps ou de l’argent.»

Transmission d’entreprise ciblée

La plateforme française Ouipharma met en relation pharmaciens et repreneurs potentiels. Connaissant un fort engouement, le service prévoit de s’étendre à d’autres domaines d’activité, comme les cabinets médicaux ou les restaurants. La publication d’une annonce fait l’objet d’un abonnement d’un montant variable.Raphaël Conz: «Il y a beaucoup plus d’indépendants en France, alors que la grande majorité des pharmacies en Suisse sont gérées par de grands groupes. Ici, nous n’avons pas la masse critique de pharmacies indépendantes. En outre, le marché est relativement saturé: à chaque coin de rue, une pharmacie. En Suisse, Business Broker ou Remicom sont spécialisés dans la transmission d’entreprises/commerces. Oui pour un outil de ce type intégré sur une plateforme existante, mais pas un business à part et généraliste.»

Vendre sa voiture en quatre clics

L’entreprise française EffyCar s’engage à vendre des véhicules d’occasion en moins d’un mois. Après ce laps de temps, si une voiture n’est pas vendue, la société la rachète au particulier qui l’a mise en vente. Marché ciblé: les modèles haut de gamme. Pour vendre son auto, le service proposé aux particuliers inclut un devis, une inspection gratuite de la voiture et la prise en charge des aspects administratifs. Pour les acheteurs, le véhicule est rénové avant d’être livré à domicile avec un an d’assistance et de garantie mécanique.Jörg Beckmann: «Globalement, tout ce qui permet de faciliter la vie aux propriétaires et conducteurs de véhicules est bon à prendre. Ce type de service commence à éclore en Suisse, les plus petites structures qui voudraient s’implanter dans ce segment doivent en tenir compte. Mais il y a bien sûr encore des places à prendre dans ce marché

Un système d’irrigation intelligent

L’agriculture utilise près de 70% des eaux tirées de la nappe phréatique et des rivières. Pour diminuer son impact, la start-up italienne Bluetentacles développe un système qui permet d’arroser les cultures uniquement quand c’est nécessaire. La solution développée par l’entreprise vise à relier les équipements existants à une intelligence artificielle en ligne, qui font parler d’elles à l’étrangerce aux nouvelles technologies. De plus en plus de start-up apparaissent en Suisse autour de l’agritech et de la foodtech. Un tel projet trouvera donc sur notre territoire à la fois concurrence, partenaires et marché en forte évolution.»

Réparation express de cyberattaques

L’an dernier, un tiers des PME suisses ont été victimes d’une attaque informatique, selon une étude de l’institut gfs Zurich. Un phénomène qui se constate également à l’étranger, et qui touche souvent le site internet. Au Royaume-Uni, SharkGate propose un service qui garantit la réparation gratuite en une heure d’un site web, en échange d’une souscription ultérieure à une protection informatique.Caroline Coquerel: «SharkGate associe une approche très intéressante et diverses facettes de notre écosystème: intelligence collective et collaboration au niveau global, nouvelles technologies et intelligence artificielle, analogie avec le mode de défense immunitaire humain et innovation du modèle d’affaires. En Suisse et chez Fongit, un tel projet trouverait certainement des collaborations et des technologies qui seraient utiles à cette activité.»

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