Dakar et Bissau ont démarré les 11,12, et 13 janvier dans la capitale guinéenne, un round de concertations devant, à terme, aboutir à la signature d’un nouveau protocole d’accord bilatéral relatif à la gestion de la zone maritime commune aux deux États. Ce périmètre qui s’étend sur une superficie de 9 838 km2, et dont les eaux sont réputées poissonneuses, est fréquentée aussi bien par des navires actifs dans la pêche industrielle que par des embarcations de pêche traditionnelle. L’Agence de gestion et de coopération (AGC), instituée en 1995, est chargée de l’administration de la zone commune.
En attendant l’aboutissement de ces nouvelles négociations, la durée d’application du protocole ayant expiré le 21 décembre a été prorogée de 6 mois (juin prochain), via la signature d’un mémorandum en décembre à Dakar. Aussi, grâce à cette prorogation, un vide juridique dans le fonctionnement de l’agence a-t-il été évité, selon les officiels des deux pays. C’est la partie bissau-guinéenne qui a pris l’initiative de la dénonciation du protocole auprès des juridictions internationales, et plus précisément du tracé de la frontière maritime.
Révision
En dépit du fait que ces dernières ont tranché en faveur du Sénégal, son ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, avait affirmé lors des rencontres de Dakar en décembre, que le Sénégal s’était résolu au partage des ressources avec la Guinée Bissau. A fortiori, du fait même de son ancienneté, il est aujourd’hui nécessaire de penser à la révision et à la réactualisation de l’accord, soutient une source à la Direction des Pêches maritimes du Sénégal.
Parallèlement à ce cycle de négociations, un autre sur la pêche maritime entre les deux pays s’apprête à s’ouvrir, le 22 janvier à Dakar. Ce protocole, expiré le 31 décembre, a lui aussi été prorogé de 3 mois et reste renouvelable une fois. Les pourparlers se tiendront tous les mois et de façon alternée dans les deux capitales jusqu’au mois de mars, en vue de la signature d’un nouveau document.