Échec de la médiation au Niger : La Cedeao se prépare à une possible intervention militaire
Le 3 août dernier, la tentative de médiation entreprise par le sultan de Sokoto, Muhammad Sa’ad Abubakar III, et l’ex-président du Nigeria, Abdulsalami Abubakar, a malheureusement échoué, du moins temporairement. Les deux hommes étaient arrivés à Niamey en fin d’après-midi, mais n’ont pas pu rencontrer ni Mohamed Bazoum, président élu du Niger, ni le général Abourahamane Tiani, chef des putschistes et auto-proclamé chef d’État. Cette situation soulève des inquiétudes quant à une possible intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Niger.
Face à cette situation, le général Tiani semble prendre les menaces au sérieux. En effet, le Conseil national pour la sauvegarde de la démocratie (CNSP) a annoncé ce même 3 août qu’il était prêt à une « riposte immédiate et sans préavis », à l’exception des « pays amis suspendus » tels que le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, en cas d’« agression » ou de « tentative d’agression ». Cette déclaration crée une atmosphère de tension et de menace croisée, faisant craindre un conflit imminent.
Les responsables de la Cedeao seraient en train d’élaborer des plans d’attaque en réponse à la situation instable au Niger. Si aucune résolution pacifique n’est trouvée rapidement, une intervention militaire régionale pourrait devenir inévitable.
La crise actuelle au Niger soulève des préoccupations sérieuses quant à la stabilité de la région, et jamais auparavant, les bruits de bottes n’ont semblé aussi proches. La Cedeao, en tant qu’organisation régionale, cherche à préserver la démocratie et à maintenir la paix, mais elle pourrait être forcée de recourir à des mesures plus décisives pour faire face à cette crise politique et sécuritaire. Toutefois, l’espoir d’une résolution pacifique n’est pas perdu, et les efforts de médiation pourraient reprendre dans les jours à venir afin de trouver une issue diplomatique à cette situation critique.
