L’air de rien, de manière très informelle, elle invite Donald à partager une salade dans la cuisine de la Maison-Blanche. Dans ce cadre familier et intime, elle se montre à lui sous un jour nouveau et engage la conversation hors de tout cérémonial. Elle l’amène à exprimer ses craintes et à se confier sur la difficulté qu’il ressent à faire face à la situation. Et, en particulier, au bras de fer qui s’annonce avec le redoutable Petrov. Mis en confiance, Donald va «naturellement» solliciter l’aide de Claire dans les négociations avec le président russe. Le jour J, il entame les pourparlers téléphoniques avec son homologue… En communiquant discrètement avec Claire sur son ordinateur. Dépassant le rôle de coach classique, celle-ci va influer sur le fond et la forme des discussions en lui prodiguant ses conseils en direct. Le tour est joué !
MURMURER A L’OREILLE DU BOSS. Pour obtenir la confiance de Donald et le diriger dans ses décisions, Claire a agi avec beaucoup de prudence, de discrétion et d’humilité feinte. Elle lui a d’abord prouvé ses compétences en matière de négociation : Donald l’estime pour cela et ne remet pas en cause sa légitimité. Ensuite, elle a fait preuve d’une qualité indispensable pour arriver à ses fins : la patience. Il faut en effet du temps pour établir une certaine forme d’intimité dans la relation, lors de moments privilégiés qui autorisent les confidences (en arrivant au bureau tôt ou en restant tard, par exemple). Il faut également travailler sur la durée pour devenir un soutien indéfectible lors des périodes de turbulences (en dissimulant les éventuels désaccords qu’on peut avoir). On ne devient pas la femme (ou l’homme) qui murmure à l’oreille du boss du jour au lendemain !