Chaque année c’est la même rengaine, et chaque année c’est Forbes qui nous sort le baromètre des rappeurs les plus riches du monde. Vous vous en doutez, on est loin de considérations strictement musicales et on entre ici dans le véritable business du rap jeu. Et comme, à partir d’un certain niveau, l’argent appelle toujours plus d’argent, on retrouve les même cinq moguls (avec des positions différentes) en tête de classement.
Cinquième avec 150 millions de dollars, on retrouve Birdman, connu de tous pour être le patron de Cash Money Records (mais également propriétaire des marques YMCMB et de Vodka GT), et de ce fait détenteur des contrats de Lil Wayne, Nicki Minaj, Drake,Tyga, Young Thug ou Rich Homie Quan. Blindé d’argent, donc, mais miné par les déboires juridiques avec les cadors de son label – essentiellement Drake et Lil Wayne. Une situation qui pourrait lui faire perdre pas mal d’argent dans le futur (2014 lui ayant déjà coûté 10 millions et une place au classement). Et comme on est jamais assez prudent, Bryan Williams a décidé d’assurer ses arrières en investissant dans le pétrole via sa société Bronald Oil and Gas. Propre.
Quatrième avec seulement 5.000.000 de dollars en plus sur son compte en banque, on retrouve un 50 Cent qui pèse toujours autant depuis la vente de Vitamin Water en 2007 (cession qui lui a rapporté la modique somme de 100 millions de dollars), alors que l’auteur de « In Da Club » n’a plus rien sorti de physique depuis 2009. Une situation qui devrait prendre fin en juin avec la sortie deAnimal Ambition.
Maintenant, on arrive dans le top du game. Bienvenue chez les géants du bifton.
Sur la troisième marche du podium, l’increvable Jay-Z qui, non content de pieuter avec la plus belle gazelle de la terre, peut se la péter avec une fortune s’élevant à 520 millions de dollars. Au rayon des grandes transaction opérées par Shawn Carter, on retrouve la vente de la ligne de vêtement Rocawear pour 204 millions en 2007, le contrat de collaboration signé avec Live Nation en 2008 pour la somme de 150 autres millions, l’acquisition récente du service de streaming Tidal, la direction de la maison Armand de Brignac (active dans le champagne), ses activités d’agent sportif qu’il exerce au travers de Roc Nation Sports (la superstar de la NBA Kevin Durant fait partie de l’effectif) ou encore sa participation minoritaire dans la franchise NBA des Brooklyn Nets. Bien posey.
La vente de Beats à Apple (pour 3 milliards de dollars) l’année passée lui au moins assuré une place au Guiness des records : Dre Dregagne le prix du plus gros gain réalisé par un artiste sur une année unique (comptez une plus-value de 600 millions). Une p qui lui a valu de voir sa déclaration fiscale dépasser les neuf zéros, honnête. S’il n’est toujours pas milliardaire (si cela vous intéresse, on vous recommande cet excellent article), Andre Young peut justifier aujourd’hui d’une fortune de 700 millions de dollars. Still not lovin’ police.
C’est sans trop de surprise qu’on retrouveDiddy en position de numéro un, lui, le véritable PDG du rap américain depuis de nombreuses années. Toujours boss de Bad Boy Records (et parrain de French Montana),Puff Daddy peut compter sur sa marque de vêtements Sean John, sa participation à hauteur de 50% dans la marque de vodka Ciroc, sa marque de boisson Aquahydrate (une eau alcalinisée, véritable business aux States, imaginée en collaboration, notamment, de l’acteur Mark Wahlberg) et, surtout, sa participation majoritaire dans Revolt TV (réseau télévisuel dont l’objectif est de détrôner MTV) pour générer du blé par transpalettes. C’est d’ailleurs cette dernière participation qui assurera, pour des années encore, la place de numéro 1 à Sean Combsau rang des plus riches parmi les riches.