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𝗧𝗥𝗜𝗦𝗧𝗘 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗟’𝗔𝗙𝗥𝗜𝗤𝗨𝗘 : 𝗤𝗨𝗜 𝗣𝗔𝗥𝗟𝗘𝗥𝗔 𝗘𝗡𝗖𝗢𝗥𝗘 𝗡𝗢𝗦 𝗟𝗔𝗡𝗚𝗨𝗘𝗦 𝗗𝗘𝗠𝗔𝗜𝗡 ?

Au Nigeria, le gouvernement a décidé d’introduire le mandarin (chinois) comme langue étrangère obligatoire dans les écoles secondaires. Une décision qui, à première vue, semble “ouverte sur le monde”. Mais posons-nous une vraie question : et nos propres langues, où sont-elles ?

L’Afrique compte plus de 2 000 langues vivantes, dont certaines parmi les plus anciennes de l’humanité. Pourtant, dans nos écoles, nous apprenons le français, l’anglais, le portugais… et désormais même le chinois. Nos langues, elles, disparaissent peu à peu des bancs de l’école.

C’est une perte immense :
Une langue, ce n’est pas qu’un outil de communication, c’est une mémoire vivante.
C’est le réservoir de nos proverbes, de nos chants, de nos récits, de notre identité.
Quand une langue disparaît, c’est toute une vision du monde qui s’éteint.

Bien sûr, apprendre d’autres langues est une richesse. Mais quand cela se fait au détriment des nôtres, c’est une tragédie silencieuse. Parce qu’un peuple qui oublie sa langue… finit par oublier qui il est.

L’Asie nous donne pourtant une leçon :
Les Chinois parlent chinois, même en maîtrisant l’anglais.
Les Japonais parlent japonais, même en étudiant d’autres langues.
Les Arabes enseignent l’arabe avant tout.

Pourquoi, alors, en Afrique, la modernité est-elle toujours synonyme d’oubli de soi ?

Ce choix n’est pas anodin : la domination culturelle commence toujours par la langue. Quand tu parles la langue de l’autre sans maîtriser la tienne, tu penses comme l’autre, tu rêves comme l’autre… et tu oublies ton propre génie.

L’Afrique n’a pas seulement besoin de routes, d’écoles et d’usines. Elle a besoin de retrouver la fierté de ses langues, de les enseigner, de les valoriser, de les inscrire dans les programmes scolaires.

Parce qu’un enfant qui apprend à lire et écrire d’abord dans la langue de ses ancêtres, apprend aussi à aimer son identité et à défendre sa culture.

La vraie renaissance africaine commencera le jour où nous choisirons de parler et d’enseigner d’abord nos propres langues… avant celles des autres.

Ne laissons pas nos langues mourir. Elles sont l’âme de notre continent.

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