Les États-Unis et l’Iran reprennent les pourparlers nucléaires alors que l’enrichissement d’uranium est dans l’impasse

Les États-Unis et l’Iran ont repris le 23 mai 2025 à Rome un cinquième cycle de pourparlers indirects sur le programme nucléaire iranien, sous la médiation d’Oman. Ces négociations visent à définir un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions américaines qui pèsent lourdement sur l’économie iranienne.
Cependant, les discussions sont dans une impasse majeure autour de la question sensible de l’enrichissement de l’uranium. L’Iran considère l’enrichissement comme un droit fondamental pour son programme nucléaire civil et refuse de renoncer à cette capacité, tandis que les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, exigent une cessation complète de toute capacité d’enrichissement, même à un faible taux.
A lire aussi : Trump dévoile un plan de défense antimissile « Dôme d’Or » de 175 milliards de dollars
Actuellement, l’Iran enrichit l’uranium à environ 60 %, bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord nucléaire de 2015, mais en dessous du taux de 90 % nécessaire pour un usage militaire. Washington veut empêcher toute progression vers une capacité militaire, mais Téhéran insiste sur son droit à un programme nucléaire civil pacifique, avec des garanties contre un retrait américain futur.
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araqchi a affirmé avant le début du cycle que l’Iran ne renoncerait pas à l’enrichissement d’uranium, posant une ligne rouge claire : « Zéro arme nucléaire = accord possible. Zéro enrichissement = pas d’accord ». Du côté américain, l’envoyé spécial Steve Witkoff a rappelé que la ligne rouge américaine est de ne tolérer aucune capacité d’enrichissement iranienne, même à 1 %.
A lire aussi : La République démocratique du Congo (RDC) est souvent qualifiée de « scandale géologique
Ces divergences profondes rendent la conclusion d’un accord difficile, comme l’a souligné le guide suprême iranien Ali Khamenei qui a qualifié les exigences américaines d’« excessives et scandaleuses » et a averti que les pourparlers pourraient ne pas aboutir. Par ailleurs, les États-Unis ont récemment imposé de nouvelles sanctions, ce qui complique encore le climat des négociations.
En résumé, les pourparlers entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien ont repris à Rome mais restent bloqués en raison d’un désaccord fondamental sur l’enrichissement de l’uranium, point central et ultrasensible des négociations