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la famille kényane du président Obama

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La famille de Barack Obama au Kenya espère rencontrer le président américain qui arrive à Nairobi, ce vendredi. Obama a déjà rencontré les siens au Kenya à trois reprises, mais il s’y rend pour la première fois en tant que locataire de la Maison Blanche. Son caractère et son ascension ont marqué sa famille africaine, pour le meilleur et pour le pire. Les Obama du Kenya estiment que ses racines africaines ne sont pas non plus étrangères à sa fulgurante ascension. Enquête à Nairobi et au village de son père à Kogelo.
L’arbre généalogique des Obama du Kenya est fourni. Son grand-père était polygame et son père a été marié plusieurs fois. Obama a peu connu son géniteur, et il a rencontré pour la première fois sa famille africaine lors d’un voyage au Kenya en 1986. Son demi-frère, Abo Obama, s’en souvient avec émotion. Quadragénaire corpulent et jovial, il reçoit dans une maison aux murs saumons défraichis à Kogelo, le village familial logé au sommet d’une douce colline sur la rive orientale du lac Victoria. Il avait 18 ans lorsqu’il a rencontré, ému aux larmes, Barack. « On a grandi loin de l’autre, mais quand il m’a vu, il a juste dit : « Abo » ! Comme si on se connaissait depuis longtemps. Il ressemblait énormément à mon père, donc les larmes sont venues, elles ont coulé sur ses joues à lui aussi. Comme notre père est mort quand j’étais jeune, il était une figure paternelle pour moi ».
Barack, alors âgé de 25 ans, a sermonné Abo comme un grand-frère. « J’étais encore bouleversé par la mort de mon père, d’où sans doute, mes difficultés au lycée. Barack m’a encouragé à poursuivre mes études. Il m’a dit : si tu étudies, et si tu travailles dur, tu réussiras dans la vie, et tu réaliseras tes projets ». Abo a bien décroché un petit diplôme en marketing à l’Institut polytechnique de la région, mais ses notes ne lui ont pas permis de pousser les portes de l’université. Aujourd’hui, Abo explique, sans vraiment convaincre, qu’il s’occupe d’une charité, et il envisage une carrière en politique, mais il semble désœuvré, et sans le sou. A l’issue de l’entretien, il a lourdement insisté, en vain, pour être dédommagé.

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