Économie

LES CONSÉQUENCES DE LA DIGITALISATION DE L’AFRIQUE SANS UN SECTEUR INDUSTRIEL

La marche vers le numérique et l’ère de la mondialisation des achats. A fait tomber le continent africain dans un énorme piège que personne n’a vu venir.

Lorsque nous avons vu les chinois, les américains, les français courir après la digitalisation du monde des affaires. Nous y avons courut aussi, oubliant que nous ne fabriquions même pas encore ce que nous mangeons.

Lorsque nous avons vu la Chine miser sur le commerce en ligne pour booster sa distribution de sa production à travers le monde et élargir son marché d’écoulement. Nous nous y sommes mis et poussons la nouvelle génération à s’y lancer car étant l’avenir, oubliant que nous ne produisons presque rien de ce que nous utilisons au jour le jour.

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Nous courons aujourd’hui après des défis de haut niveau, alors que même nos besoins les plus basiques sont contrôlés et assouvit par les puissances étrangères. J’ai toujours trouvé curieux, qu’à la plus part des rencontres de présentation de start-up auxquels je participe. Il n’y a jamais d’entreprise qui essayent de régler de façon industrielle. un des problèmes posés par nos besoins élémentaires pour lesquels nous dépendons entièrement de l’extérieur.

Nous ne produisons rien de rien!

Nous voyons tout en petit, faire tous les efforts au minimum, tout accomplir à la limite inférieure. Pour nous, le gari, c’est juste ce produit réservé à aider quand vous êtes en galère, personne n’y a rien vu de potentiellement pourvoyeur de richesse et qui puisse influencer les habitudes de consommation mondiales.

Pour nous, la tomate c’est ce qu’on trouve sur l’étalage de la bonne dame au marché, ou la tomate périmée importée de Turquie ou d’Inde. Personne ne conçoit la tomate comme celle de Kpomassè transformée par des industries créées par des entrepreneurs béninois en de la tomate en boîte qui puisse être vendu à 50f la boîte parce que n’ayant pas à supporter les taxes et droit de douanes !

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Le riz pour nous c’est le riz parfumé thaïlandais, japonais, jamais nous ne le voyons comme le riz de notre vallée, transformé dans nos industries modernes et que nous pourrions être fier de consommer à moindre coût.

Je ne pourrai pas tout vous citer. Nous ne nous voyons pas capable de produire les choses élémentaires de notre vie quotidienne. Bientôt on fabriquera des véhicules au Bénin pendant que nous importerons les cotons tiges et les pique dents de la Chine, les fourchettes, le papier hygiénique, nos habits, nos chaussures et même les cheveux, m*rde à la fin! Vous ne voyez donc pas? Nous construisons notre développement sur des fondations vides!

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Nous avons un problème fondamentale que seules des industries pourront résoudre. Seulement voici le problème qui se pose: les jeunes qui essaieront de s’y lancer se verront découragés car on leur dira qu’il n’ont pas d’idées innovantes car tel ou tel produit qu’ils comptent produire existe déjà sur le marché, on leur refusera des financements pour manque de nouveauté, ils ne remporteront jamais d’appel à projet car ils ne parlent pas d’être à la pointé de la technologie, et petit à petit on s’enlisera davantage, jusqu’au jour où nous seront obligé d’aller acheter nos cure-dents en Chine, notre charbon en France et du piment en Turquie, et peut être là, nous nous réveillerons enfin, et il sera trop tard.

Bonne chance

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