Il est l’un des personnages les plus mystérieux et les plus controversés de l’histoire récente du Congo. Derrière son silence, sa barbe épaisse et son regard toujours ferme, Laurent-Désiré Kabila cachait un destin hors du commun.
Né en 1939 au Katanga, il a très tôt été marqué par l’injustice, la pauvreté et les humiliations coloniales. Contrairement à beaucoup, Kabila a choisi la voie de la rébellion. Dans les années 60, il rejoint Lumumba et se lance dans la lutte armée contre Mobutu. Mais ce que peu savent, c’est qu’il a passé plus de 30 ans dans l’ombre, à se préparer, à observer, à attendre son heure…
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Pendant que le Zaïre s’effondrait sous la dictature, Kabila vivait comme un “oublié de l’histoire”, exilé, marginalisé, parfois même considéré comme un homme fini. Pourtant, dans le silence, il bâtissait un réseau, consolidait ses alliances, et nourrissait un rêve : celui de libérer son pays.
En 1996, ce rêve prend forme avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL). À la tête d’une coalition soutenue par des puissances régionales, il marche sur Kinshasa et, en mai 1997, il renverse Mobutu après 32 ans de règne absolu. Pour beaucoup de Congolais, ce fut comme une renaissance : le “Mzee” devenait président.
Mais l’histoire est toujours plus complexe qu’on ne le pense. Son pouvoir fut contesté, ses alliances fragiles, et son rêve de “nouveau Congo” souvent freiné par les intérêts étrangers et les guerres régionales. Pourtant, Kabila restera jusqu’au bout cet homme de conviction, prêt à mourir pour son pays. Et c’est ce qui arriva, le 16 janvier 2001, lorsqu’il fut assassiné à Kinshasa.
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L’héritage de Laurent-Désiré Kabila n’est pas seulement politique : c’est la preuve que la patience et la détermination peuvent transformer un “oublié” en président. C’est aussi une leçon pour nous, jeunes Africains : même quand on te pense fini, même quand tout semble perdu, n’abandonne pas ton rêve.
Aujourd’hui encore, son nom résonne comme celui d’un homme qui a osé défier l’impossible.
Alors retiens ceci : l’histoire appartient à ceux qui osent attendre, croire et agir.
