En 2023, le Burkina Faso a investi un milliard de dollars américains, soit plus de 600 milliards de FCFA, dans l’achat de matériels militaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cette annonce a été faite le 6 juin 2024 par le ministre de l’Économie, Aboubakar Nakanabo. Ce montant significatif témoigne de la priorité accordée par le gouvernement de transition à l’équipement de l’armée régulière et des Volontaires de Défense pour la Patrie (VDP), afin de contrer les groupes terroristes.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des violences djihadistes qui ont entraîné la mort de plus de 10 000 personnes, civils et militaires, et provoqué le déplacement de plus de 2 millions d’habitants, selon des ONG. Les précédents gouvernements avaient souvent évoqué le manque de matériels militaires pour expliquer les défaites face aux terroristes bien équipés. Aujourd’hui, grâce à la volonté politique des nouvelles autorités, l’armée burkinabè dispose de l’équipement nécessaire pour affronter les menaces sur le terrain.
Le président de la transition, Ibrahim Traoré, a réaffirmé cet engagement le 6 juin 2024 en remettant un important lot de matériel militaire et de génie aux forces de défense et de sécurité. Ce renforcement logistique est destiné à soutenir les unités déployées et à fortifier les camps militaires.
Pour l’année 2024, le Burkina Faso a déjà mobilisé des moyens financiers colossaux pour poursuivre cet effort. Le pays, qui a vécu deux coups d’État militaires en 2022, continue de se battre contre les violences terroristes afin de restaurer la paix et la sécurité sur son territoire.
L’investissement dans des équipements militaires modernes vise à inverser la tendance des combats et à offrir une réponse plus efficace aux menaces djihadistes. Cette stratégie, combinée à une volonté politique ferme, pourrait renforcer la résilience du Burkina Faso face à l’insécurité et à la violence qui l’affligent depuis près d’une décennie.
