L’entraîneur portugais, revenu chez les Blues ( le surnom des joueurs
de Chelsea, Ndlr) après un premier passage entre 2004 et 2007,
dressait donc un bilan flatteur après une victoire 1-0 face à Crystal
Palace garantissant la première place à son équipe.
« Je suis très heureux et fier , a-t-il lancé après la rencontre décisive.
On peut se retourner et voir à quel point on mérite d’être champions.
La saison dernière, nous construisions quelque chose. Cette saison,
nous avions une éthique de travail, un esprit d’équipe, des principes et
des nouveaux joueurs qui nous ont apporté des choses que nous
n’avions pas ».
La « méthode Mourinho » a fait ses preuves
José Mourinho aime à dire qu’on juge un entraîneur sur sa
deuxième saison, lorsque celui-ci a réellement pu appliquer ses
idées. L’été dernier, celui qu’on surnomme le « Special One »
s’était donc attelé à recruter les joueurs qui lui avaient tant fait
défaut en 2013-2014. Le Portugais a notamment récupéré trois
joueurs du championnat d’Espagne : le gardien de but Thibaut
Courtois, prêté à l’Atletico Madrid ces dernières années ;
l’attaquant Diego Costa, acheté 40 millions d’euros au même club ;
et le milieu de terrain Cesc Fabregas, racheté au FC Barcelone
contre 38 millions d’euros.
Les trois hommes ont été la clé de voûte de la belle saison de
Chelsea, avec Eden Hazard. L’ailier, élu meilleur joueur du
championnat par ses pairs, est désormais l’un des meilleurs
attaquants au monde. Le Belge a progressé cette année, sous la
direction d’un José Mourinho pourtant parfois dur à son égard.
L’ex-coach du FC Porto (Portugal), de l’Inter Milan (Italie) et du
Real Madrid (Espagne) a su se montrer tour à tour drôle, arrogant,
provocateur, pour attirer l’attention sur lui et détourner ainsi la
pression pesant sur ses joueurs.
Savourant son nouveau triomphe, José Mourinho en a profité pour
asséner une attaque à peine voilée à son grand rival, Pep
Guardiola, l’ex-coach du Barça parti diriger le Bayern Munich. « Le
football anglais est mon préféré. Je pourrais être malin et, comme
d’autres manageurs, choisir une équipe et un pays où il est facile
d’être champion, où ils peuvent calmement fêter leur succès. J’ai
choisi un pays où il est difficile de gagner », a conclu celui qui sera
jugé la saison prochaine sur son parcours en coupe d’Europe .