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Interconnexion électrique en Afrique centrale : où en est la Boucle de l’amitié énergétique ?

La Boucle de l’amitié énergétique, un projet ambitieux d’interconnexion électrique entre l’Angola, le Congo et la RDC, est au point mort. Malgré son inscription comme initiative phare de l’UE en 2025, les progrès sur le terrain sont minces.

Un projet stratégique pour l’Afrique centrale

Initiée en 2021, la Boucle de l’amitié énergétique vise à connecter les réseaux électriques de l’Angola, du Congo et de la RDC. L’objectif est d’exploiter le surplus énergétique de plus de 2 000 MW de l’Angola pour alimenter ses voisins en électricité. La RDC, par exemple, avec un taux d’accès à l’électricité de seulement 21,5 %, compte sur ce projet pour atteindre son objectif de 62 % d’ici 2030 pour ses 130 millions d’habitants.

Concrètement, l’initiative repose sur la construction de nouvelles lignes à haute tension pour optimiser la distribution de l’électricité entre les trois pays. « Nous allons construire une ligne Soyo-Inga, parce que l’énergie dont nous disposons s’arrête à Soyo. À travers ce réseau, nous allons alimenter la Boucle », a expliqué en 2023 Pierre Kiala, directeur à la Coopération internationale au ministère de l’Énergie et de l’Eau de l’Angola.

Il revenait ainsi aux pays bénéficiaires de se doter des lignes de transport adéquates pour acheminer cette énergie vers leurs réseaux de distribution.

Des avancées limitées

Cependant, le projet semble être au point mort. Selon Marc Edzegue Effaga du PEAC (Partenariat pour l’Émergence en Afrique Centrale), « aucune activité n’a encore débuté ». Les raisons de ce blocage sont multiples, allant des difficultés de financement aux obstacles politiques et techniques.

Face à cette situation, les prochaines étapes restent floues et dépendront de plusieurs facteurs, notamment la mobilisation des financements et la conclusion d’accords politiques.

Un avenir incertain

La Boucle de l’amitié énergétique représente un enjeu majeur pour le développement de l’Afrique centrale. Sa réalisation permettrait de renforcer l’intégration régionale, d’améliorer l’accès à l’électricité pour des millions de personnes et de stimuler la croissance économique.

Cependant, les obstacles à surmonter sont nombreux et l’avenir du projet reste incertain. Il est crucial que les différents acteurs impliqués (États, organisations régionales, partenaires internationaux) se mobilisent pour relancer cette initiative et lui donner une chance de succès.

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