Le président du groupe de bancassurance NSIA, qui détient 80 % de NSIA Banque, a simplement précisé que cette introduction permettra à la banque ivoirienne de lever de nouveaux capitaux. Mais il n’a rien dit des intentions de l’État, qui étudie depuis plus de deux ans l a cession de ses propres parts (20 %) dans la banque ivoirienne .
À la BRVM, cette dernière retrouvera en tout cas la plupart de ses grandes concurrentes (de Société générale à Bank of Africa). Et sans doute aussi la Société ivoirienne de Banque,
que son actionnaire majoritaire – le groupe marocain Attijariwafa Bank – s’est engagé à introduire aussi sur la BRVM d’ici deux ans .
Stratégie adossée
Au cours de la même conférence de presse, Jean Kacou Diagou est revenu sur l’entrée de nouveaux actionnaires au tour de table du groupe qu’il a fondé au milieu des années 90.
En mars dernier, comme l’avait alors révélé
Jeune Afrique , l’actionnaire minoritaire du groupe NSIA – Emerging Capital Partners –avait acté la cession de ses parts (26 %) à la Banque Nationale du Canada (BNC) associé au capital-investisseur Amethis.
Louis Vachon, le président de la BNC présent à Abidjan le 16 juin, a assuré à ce sujet que « l’opération avec NSIA nous permet de prendre pied en Afrique subsaharienne après Maurice ». Il a précisé vouloir « adosser sa stratégie dans la zone au groupe NSIA », n’ayant « pas l’intention de faire des implantations directes ».
« Notre objectif est également d’apporter des capitaux nécessaires pour financer les entreprises canadiennes qui sont présentes dans le secteur minier et pétrolier ivoirien » a ajouté le banquier.