Neuf mois après, Gossi garde encore les stigmates du crash : le cratère, les débris éparpillés sur tout le site, les arbres calcinés, presque rien n’a changé sur place. Seule une stèle a été dressée afin de permettre aux familles et parents des victimes de se recueillir.
« Je me sens un peu plus apaisée là, fatiguée aussi parce que les conditions n’étaient pas faciles, confie une proche d’une victime. Mais je me sens mieux. C’était important, c’était vraiment quelque chose que j’attendais. »
« Je crois que ce jour nous permettra véritablement de faire le deuil parce que ça nous a permis d’aller toucher la réalité du doigt, ce qui s’est passé réellement,témoigne un autre. Je crois que ça va nous permettre de panser nos plaies. »
« Ça me soulage, mais les moments que j’ai vécus me reviennent aussi. C’était très difficile », se souvient cet autre proche d’une victime du crash.
Barkhane à la logistique
Le transport des familles sur Gossi, la logistique et la sécurisation des lieux ont été assurés par les forces françaises de l’opération Barkhane et les forces armées maliennes. « C’est un moment qui est très éprouvant pour les familles d’abord, et nous on est là en accompagnement, en aide psychologique, indique le général Jean-François Ferlet. On est là vraiment pour permettre aux familles de venir se recueillir en toute sérénité ici. Nous avons installé toute la logistique pour permettre d’accueillir les familles dans les meilleures conditions possible et de sécuriser le site. Ça fait plusieurs jours déjà que nous sommes sur le site. »
Ce mercredi, les représentants des familles assisteront à la pose de la première pierre d’une stèle à la mémoire des victimes du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie à Ouagadougou