Baisse de la Récolte de Noix de Cajou en Côte d’Ivoire : Une Première Depuis 2019
En Côte d’Ivoire, la noix de cajou figure parmi les principaux produits agricoles exportés aux côtés du cacao, du coton et de l’huile de palme. Cependant, pour l’année 2024, la filière cajou s’attend à une baisse significative de la récolte en raison de conditions climatiques défavorables.
La production de noix de cajou est désormais prévue à 1 million de tonnes en 2024, soit une diminution de 16 % par rapport à 2023 où la production avait atteint 1,2 million de tonnes. Cette nouvelle estimation représente également une baisse de 20 % par rapport aux prévisions initiales qui tablaient sur 1,25 million de tonnes au début de la campagne.
Selon Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA), cette révision à la baisse est directement liée aux mauvaises conditions climatiques qui ont affecté les rendements des zones de production. « À ce jour, 842 733 tonnes de noix de cajou ont déjà été achetées par les transformateurs et les exportateurs auprès des agriculteurs », a précisé M. Coulibaly lors de son annonce le 4 juin.
Cette récolte escomptée pour 2024 marquera la première contraction de la filière depuis 2019, une situation préoccupante pour la Côte d’Ivoire où la culture de l’anacarde couvre près de 1,6 million d’hectares, principalement dans le nord du pays. La filière cajou représente une source de revenus essentielle pour plus de 500 000 ménages agricoles.
Alors que la Côte d’Ivoire cherche à maintenir sa position de leader sur le marché mondial de la noix de cajou, cette baisse de production pourrait avoir des répercussions économiques importantes, affectant non seulement les agriculteurs, mais aussi les transformateurs et les exportateurs impliqués dans cette chaîne de valeur. Les autorités devront probablement envisager des mesures pour atténuer les impacts de ces conditions climatiques défavorables sur les rendements futurs.