Sur Facebook, on ne « lole » pas tant que ça

Comment rit-on par écrit ? Plus précisément, quelles lettres ou quels symboles choisit-on pour exprimer son amusement avec un clavier ? Pour répondre à cette question brûlante, un groupe de chercheurs travaillant pour Facebook a analysé des commentaires et des statuts — dont le nombre n’est pas précisé — publiés en anglais sur le réseau social pour rendre compte de la manière dont on « rit » en ligne. L’étude porte uniquement sur des messages publiés, et exclut donc le contenu des conversations par messagerie instantanée.
Première surprise, l’acronyme « LOL » (« laughing out loud », « je ris tout haut »), symbole de la manière des adolescents de s’exprimer sur les réseaux sociaux — il a même donné son titre àun film français sur l’adolescence — est écrasé dans le classement. Il arrive bon dernier des quatre principales manières de signaler son amusement, loin derrière « ha ha » et ses variantes, les émoticones, et « he he ».
LE « LOL » PEU UTILISÉ PAR LES PLUS JEUNES
Surtout, les données analysées montrent que les utilisateurs les plus jeunes « lolent » moins que leurs aînés et sont en revanche plus enclins à utiliser des émoticones.
Deuxième enseignement : nous avons tendance à toujours « rire » de la même manière. La majorité des utilisateurs (52 %) utilise toujours les mêmes symboles pour exprimer l’amusement, et 20 % n’en utilisent que deux. Des différences minimes existent entre hommes et femmes : les premiers utilisent davantage le « ha ha » ; les secondes les émoticones.
Enfin, cette étude montre également que sur Facebook, la géographie du rire a son importance : en comparant les symboles utilisés dans plusieurs grandes villes américaines, les chercheurs ont mis en évidence des différences significatives. On utilise beaucoup plus les emojis à Chicago qu’à Seattle, tandis que le « he he », parfois considéré comme un peu sarcastique, est le point fort de… San Francisco, dans la banlieue de laquelle se trouve le siège de Facebook.